EMMA VILLAS-GOMIS : “JE NE ME FIXE PAS DE LIMITES”

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C’est sans aucun doute la révélation de la saison en LF2. Très discrète lors de sa première année professionnelle, l’intérieure Emma Villas-Gomis (1,92 m, 25 ans) est aujourd’hui l’une des meilleures intérieures du championnat à Montbrison.

She’s undoubtedly the revelation of the LF2 season. Emma Villas-Gomis (1.92 m, 25), who kept a low profile during her first professional year, is now one of Montbrison’s best inside players in the league.

En 2022, vous reveniez en France et signiez à Feytiat votre premier contrat professionnel. Après cinq années de formation aux Etats-Unis, quels débuts espériez-vous ?

J’étais très contente de rentrer car cinq années à l’étranger, c’est assez long. Je jouais au Texas, dans la banlieue de Dallas et forcément, on se fait un peu oublier du circuit lorsqu’on part si loin. Ma première année chez les pros a plutôt bien commencé mais au fil de la saison, la situation est devenue plus compliquée individuellement. Je n’étais pas performante mais je ne cherche pas de fautif ni ne blâme le coach, je n’entrais simplement pas dans ce qu’il me demandait.

Il y a tout juste un an, lorsque votre rôle commençait à réduire significativement, imaginiez-vous pouvoir inverser la tendance en quelques mois seulement ?

Oui, complètement. Je m’imaginais performer dans une situation différente, simplement car j’ai bossé pour ça. J’ai trimé aux Etats-Unis en m’entraînant jusqu’à trois fois par jour donc je savais que mon travail allait payer. J’attendais la bonne opportunité.

Et c’est donc à Montbrison qu’elle est finalement arrivée…

C’était l’offre la plus concrète en LF2 et la présence de Corinne Benintendi a fait pencher la balance. Elle est très forte pour monter des équipes de joueuses qui ont la hargne ou une revanche à prendre. J’ai signé en tant que remplaçante mais comme je peux évoluer sur les postes 4 et 5, ça offrait potentiellement plus de temps de jeu. Corinne m’avait dit que j’aurais ma chance, j’ai su la saisir.

Concrètement, comment passe-t-on d’une ligne de statistiques anecdotique (2,6 points et 1,7 rebond la saison dernière) à des chiffres de joueuse majeure (12,9 points et 4,8 rebonds)?

Ça parait un peu aberrant mais c’est simplement grâce à un système qui me convient et dans lequel je peux apporter. Evidemment, tout n’a pas changé en six mois. Ce sont des années de travail qui paient maintenant.

Avez-vous réalisé un travail particulier l’été dernier pour mieux appréhender le basket pratiqué en LF2?

Je suis partie m’entraîner aux Etats-Unis, j’ai passé six semaines sur mon ancien campus.

Je travaillais individuellement le matin puis avec l’équipe l’après-midi. C’était intense mais au niveau professionnel, on sait que nos saisons se jouent pendant l’été.

Vos statistiques sont valorisées par la 2e place du BCMF au classement. Les ambitions du club sont-elles revues à la hausse ?

Sur le papier, je pense que peu de gens auraient mis une pièce sur nous, même nos dirigeants. Ce groupe est extraordinaire, je n’ai pas les mots pour le décrire. On joue bien au basket ensemble et on s’adore. C’est une chance de vivre une saison comme celle-ci.

Aujourd’hui, on vise simplement le plus haut possible. Nous devons rêver de finale car nous travaillons dur pour ça.

Avez-vous esquissé un plan de carrière ? Que souhaitiez-vous en revenant en France ?

L’objectif était clairement de prendre du plaisir en se réadaptant au jeu français. Je ne me fixe pas de limites. J’ai bossé dur pour devenir joueuse professionnelle dans mon pays et je veux profiter de cette situation.

In 2022, you returned to France and signed your first professional contract with Feytiat.After five years of training in the United States, what kind of debut were you hoping for?


I was very happy to come back because five years abroad is quite a long time. I was playing in Texas, in the suburbs of Dallas, and inevitably, when you go that far away, you’re a bit forgotten by the circuit. My first year in the pros got off to a pretty good start, but as the season went on, things became more complicated for me individually. I wasn’t performing well, but I’m not looking for fault or blaming the coach, I just wasn’t fitting in with what he was asking of me.


Just a year ago, when your role was beginning to diminish significantly, did you imagine you could reverse the trend in just a few months?


Yes, completely. I imagined myself performing in a different situation, simply because I’d worked for it. I slaved away in the States, training up to three times a day, so I knew my hard work would pay off. I was waiting for the right opportunity.


And so it was in Montbrison that it finally arrived…

It was the most concrete offer in LF2 and Corinne Benintendi’s presence tipped the balance. She’s very good at putting together teams of players who have the determination or revenge to take. I signed up as a substitute, but as I can play in positions 4 and 5, it potentially offered me more playing time.Corinne told me I’d get my chance, and I took it.

In concrete terms, how do you go from an anecdotal stat line (2.6 points and 1.7 rebounds last season) to major player figures (12.9 points and 4.8 rebounds)?

It sounds a bit absurd, but it’s simply thanks to a system that suits me and in which I can contribute. Obviously, not everything has changed in six months.It’s years of hard work that are now paying off.

Did you do any special work last summer to gain a better understanding of LF2 basketball?

I went to train in the United States, spending six weeks on my old campus. I worked individually in the morning and then with the team in the afternoon. It was intense, but at the professional level, we know that our seasons are played out over the summer.

Your statistics have been boosted by BCMF’s 2nd place in the standings. Have the club’s ambitions been revised upwards?

On paper, I don’t think many people would have put a penny on us, even our directors. This group is extraordinary – I don’t have the words to describe it. We play great basketball together and we love each other. We’re lucky to have a season like this. Today, we’re simply aiming for the highest possible goal. We have to dream of the final, because that’s what we’re working hard for.

Have you drawn up a career plan?What did you hope to achieve by returning to France?

Clearly, the aim was to have fun and get used to the French game again.I don’t set myself any limits.I worked hard to become a professional player in my country and I want to make the most of that.

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