MARTINE BARBA : “LE JEU A CHANGÉ”

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Veritable experte de la NF1, l’ailière Martine Barba (1,85 m, 32 ans) déploie tout son savoir-faire pour essayer d’atteindre l’étage supérieur avec Villeurbanne.
A true NF1 expert, winger Martine Barba (1.85 m, 32 years old) is putting all her know-how to good use in her bid to reach the top flight with Villeurbanne.

Vous disputez actuellement votre 9e saison consécutive en NF1. La division a-t-elle encore quelques secrets pour vous ?

Aucun ! Je la connais par cœur, même si elle a beaucoup changé au cours des dernières années. La NF1 reste évidemment très différente de la LF2 où les joueuses ont des gabarits précis et des qualités très spécifiques selon les postes. En NF1, nous pouvons voir des filles de 1,78 m jouer au poste 4. Avec toutes ces petites qui courent partout, ce n’est pas toujours facile pour les grandes.

Comment ce championnat a-t-il évolué au cours de la dernière décennie ?

Les clubs sont de mieux en mieux structurés. Certains se reposent uniquement sur des joueuses professionnelles, c’est un tout autre niveau. Le jeu a changé lui aussi. Avant, la lecture de jeu était privilégiée. Aujourd’hui, si tu n’es pas prête physiquement à prendre des coups et à courir dans tous les sens, ça risque d’être compliqué. Le jeu est moins structuré qu’en LF2. À titre personnel, j’ai parfois voulu retenter ma chance en deuxième division, mon erreur a certainement été de travailler sans agent.

Aviez-vous déjà fait partie d’un projet sportif aussi ambitieux que celui de Villeurbanne ?

Non car malgré de réelles ambitions, mes précédentes équipes ne réussissaient pas à décrocher une place dans le haut du classement. Je n’ai jamais disputé les playoffs, il est temps d’y arriver. Ici, le projet annoncé était une montée sous deux ou trois saisons et cette année, notre équipe était déjà assez solide pour la jouer. Nous avons beaucoup de complémentarité, tous les postes sont doubles. Quand une fille sort, sa remplaçante est capable de maintenir le même niveau. Et nous avons, je pense, le secteur intérieur le plus dense du championnat.

Qu’apportez-vous quotidiennement au sein de ce groupe ?

J’ai un rôle majeur, je dois être garante de notre fonds de jeu en mettant mon QI basket et mon expérience au service de l’équipe. Je peux marquer des points mais ce n’est pas forcément ma mission première dans cette formation. En dehors du terrain, je ne suis pas leader par la voix mais j’essaie quand même de prendre la parole lorsque c’est nécessaire.

Justement, après un très bon départ (11 victoires pour 2 défaites), comment expliquez-vous le relâchement constaté après le mois de janvier (3 victoires et 3 défaites) ?

Nous avons bien commencé grâce à un basket très fluide. La deuxième phase est plus compliquée, les adversaires nous connaissent mieux et de notre côté, nous nous sommes mis une pression par rapport aux objectifs. Nous avons tout à perdre alors que nos adversaires jouent libérées. Avec le stress, le facteur psychologique a légèrement pris le dessus. Nous avons néanmoins mis des mots sur nos problèmes afin de retrouver plus de confiance dans notre collectif.

Comment imaginez-vous les prochaines années de votre carrière ?

J’ai 32 ans, le temps commence à filer. Je ne serais pas contre un petit retour en LF2 mais pour l’instant, je ne pense pas vraiment à la suite. Je veux réussir ici et profiter de ce beau projet avec le club.

You’re currently contesting your 9th consecutive season in NF1. Does the division still hold any secrets for you?

None at all! I know it by heart, even though it’s changed a lot over the last few years. Of course, NF1 is still very different from LF2, where players have very specific sizes and qualities depending on their position. In NF1, we can see girls 1.78 m tall playing post 4. With all these little girls running around, it’s not always easy for the big ones.

How has this championship evolved over the last decade?

Clubs are becoming better structured. Some rely solely on professional players, which is a whole new level. The game has changed too. Before, the emphasis was on reading the game. Today, if you’re not physically ready to take hits and run around, it’s going to be complicated. The game is less structured than in LF2. Personally, I sometimes wanted to try my luck again in the second division, but my mistake was certainly working without an agent.

Have you ever been part of a sporting project as ambitious as Villeurbanne’s?

No, because despite real ambitions, my previous teams didn’t manage to secure a place in the top flight. I’ve never been to the playoffs, so it’s time to get there. Here, the stated aim was to climb the table within two or three seasons, and this year our team was already solid enough to go for it. We have a lot of complementarity, with all positions doubled up. When a girl leaves, her replacement is capable of maintaining the same level. And I think we have the densest interior sector in the league.

What do you bring to the group on a daily basis?

I have a major role to play. I have to be the guarantor of our game, putting my basketball IQ and experience at the service of the team. I can score points, but that’s not necessarily my primary mission with this team. Off the pitch, I’m not a vocal leader, but I do try to speak up when necessary.

After a very good start (11 wins to 2 losses), how do you explain the slackening off in January (3 wins and 3 losses)?

We got off to a good start with some very fluid basketball. The second phase is more complicated, as our opponents know us better and we’ve put pressure on ourselves to achieve our objectives. We’ve got everything to lose, whereas our opponents are playing in complete freedom. With the stress, the psychological factor took over slightly. Nevertheless, we’ve put our problems into words so that we can regain confidence in our team.

How do you see the next few years of your career?

I’m 32 and time is running out. I wouldn’t be against a return to LF2, but for the moment, I’m not really thinking about what’s next. I want to succeed here and enjoy this great project with the club.

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